Depuis quelques années je suis devenue experte en petits
riens. Je crois que c’est grâce à ma grand-mère qui pratique les petits riens
depuis des décennies. Pourtant je me rappelle bien gamine, comment je levais
les yeux au ciel quand elle me disait de regarder l’oiseau sur la branche, la
corolle d’une fleur, la lumière d’un tableau ou une feuille jaune d’automne. Ça
me gonflait puissance mille, ça me faisait rire aussi toute cette
contemplation. Aujourd’hui je fais pareil, et ça me fait tellement de bien…
voici quelques-uns de mes petits riens qui enjolivent notre confinement.

- Ecoutez « Ces petits riens » repris par Stacey Kent
- Le grand arbre en fleurs du voisin que je regarde plusieurs fois par jour. La meilleure vue c’est celle depuis la douche !
- La bougie à la fleur d’oranger allumée dans le bureau
- Le petit cou chaud des filles lorsqu’elles nous rejoignent dans le lit le matin
- L’odeur des scones / cookies / granola / compote qui cuisent ou mijotent
- Le petit déjeuner chaque matin, tous ensemble, au lit ou dans la salle à manger, sans se presser.
- Le silence urbain, la nature qui s’exprime à haute voix
- Les abeilles dans les pensées plantées à l’automne
- Les jeunes pousses du Jasmin étoilé


- Les fleurs blanches qui sentent si bon, pour la première fois sur l’oranger du Mexique.
- Le chat qui dort sur le tapis, dans le rayon de soleil de la baie vitrée.Le café après le déjeuner, une habitude assez récente pour moi qui ne buvais pas de café jusqu’à 2018
- L’odeur du café dans la cafetière italienne
- Faire travailler mes mains, avec des ciseaux, du papier, un crayon, une aiguille, du tissu…
- Les blagues de Mona et son flux de paroles à table, elle qui est en temps normal, plutôt discrète.
- La musique de Fip à la radio, entendre un morceau que je connais où m’arrêter sur un coup de cœur que je découvre.
- Me coucher dans les draps en gaze, sous le moelleux de la couette, chaque soir avec lui, bien plus tôt que d’habitude en ce moment.
- Ouvrir les rideaux le matin, regarder la vue et la lumière, toujours un peu différentes.
- Prendre le goûter avec elle, sur la terrasse en faisant des bulles c’est encore mieux


- Voir vos messages sur Instagram, ils ponctuent toutes mes journées, ils sont toujours sympas et c’est bien agréable.
- Remarquer une nouvelle mini pousse sur le pilea
- Regarder nos jolies illustrations sur le mur
- Les regarder, ces trois formidables-là qui partagent mon quotidien
- Entendre les filles qui jouent sans se disputer, à fond dans leurs histoires.
- Jouer à cache-cache avec Carlos
- Quand le soir, il a cuisiné des bolognaises, des carbonara, des gnocchis, un risotto…
- Quand il me serre un verre de vin ou un cocktail
- Allumer les bougies sur la table du diner
- Recevoir en cadeau un mot doux à l’écriture de CE1 ou un joli dessin coloré
- Avoir des nouvelles des proches, au téléphone, en visio, par sms…
- Carlos qui vient s’installer sur mes genoux, quand les filles sont couchées
- Ouvrir enfin le livre que j’avais hâte de lire depuis plusieurs mois
- Goûter les délicieuses poires du marché
- Danser tous ensemble après le diner
- Chanter My favorite things avec Mona
- Mettre une jolie robe et du rouge à lèvre

Je crois que je pourrai continuer cette liste encore et encore. C’est fou quand même, tous ces petits riens qui nous réchauffent le cœur. Ils sont là, chez nous, si accessibles, parfois invisibles. On peut passer à côté 100 fois sans y penser, sans les regarder. Mais dans les moments de ralentissement, dans les instants difficiles, dans les périodes de détresse même ils sont toujours là, comme une béquille. Si rassurants.
Ouvrez-les yeux et observez-les, tous ces petits riens, qui n’attendent que votre regard.
Et partagez-les avec nous !
« Ce sont ces petits riens, que j’ai mis bout à bout, ces petits riens qui me venaient de vous. »
A lire aussi : Tous les avantages du confinement
9 Comments
Elsa
24 mars 2020 at 22 h 11 minJe partage tout à fait ta philosophie ! J’appelle ça « la poésie du quotidien ».
Amélie
24 mars 2020 at 22 h 16 minCes petits riens… c’est ce qui permet d’enjoliver notre quotidien en ce moment ! C’est aussi ça qui va être difficile de quitter à la fin… merci pour cette liste ❤️
Sophie
25 mars 2020 at 14 h 01 minJoli lapsus orthographique « quand il me serre un verre de vin »
Sophie
25 mars 2020 at 14 h 01 minJoli lapsus orthographique « quand il me serre un verre de vin »
Carole091073
25 mars 2020 at 16 h 44 minVrai, c est dans un moment pareil que jee rends côté que tes besoins que l’on croyais primaires sont parfois très secondaires. Par contre, ce que l’on minimisait prend une autre saveur !
Mlle Frisette
25 mars 2020 at 17 h 47 minTon post fait du bien ! Pareil je me fais du bien et je mets l’angoisse entre parenthèse quand je regarde mes jolies objets, ma déco, mon mari, mais enfin mais seulement quand ils jouent bien ensemble
Et il me semble que tu as oublié de mentionner ton voisin qui te fait bienarrer non ?!?
Belle soirée
Julie
25 mars 2020 at 20 h 17 minJ’adore ton post ! Chaque soir je fais la liste des cinq petites choses de la journée qui m’ont fait le plus plaisir et mine de rien c’est comme une musculation de l’esprit, ça m’aide à être plus positive.
Marie
26 mars 2020 at 7 h 46 minQu’elle est jolie, ta liste. J’aime particulièrement “Quand il me ‘serre’ un verre”. Si toutes les fautes d’orthographe de mes élèves étaient aussi poétiques… (eux, ils ont plutôt tendance à remplacer ‘faisait’ par ‘fessait’ ). Merci pour les moments doux et colorés que tu partages – et n’hésite pas à nous parler de bouquins, beaucoup. Après le confinement, on aura des librairies à faire tourner !
N.at.h
3 mai 2020 at 13 h 27 minIci c’est mon papa, qui, petite, me barbait avec ses petits riens. Un soir de janvier, je l’ai invité à regarder le coucher du soleil par la fenêtre. On s’est dit qu’il fallait vite filer sur la plage (à 500m) pour le contempler, on a embarqué mes deux garçons et on est resté là tous les 4, béats devant ce spectacle. C’était un moment simple mais heureux. Il était fier de constater ce qu’il avait finalement réussi à me transmettre le bonheur de ces petits riens.